Je cherchais un texte que je trouvais représentatif de la vie du policier, que l'on déteste tant. Ce mal aimé de la République, qui quoi que l'on en dise l'a protège, permettant à ceux nous critiquant de pouvoir continuer à le faire. Le sentiments des gens envers nous est ambigue on nous déteste autant que l'on nous aime aussi selon les circonstance. Le citoyen est ingrat et nage dans une multitudes de clichés sur les forces de l'ordre. La contradiction est amusante on dit ne pas aimer notre travail mais jamais autant de personne passe leurs temps devant des séries policières ou devant un bon roman policier, rêvant secrêtement d'être des notres.
En attendant de retrouver ces textes, je réécris un texte qu'un collègue a écrit et que j'aime bien :
Ça commence par l'effet de surprise, puis le dégout, et enfin quand ce n'est tout simplement pas un rire jaune, un regard fripé et accusateur vous jette un ''comment tu fais pour faire un métier aussi anti-social? Moi, je ne supporterais pas d'être contre les gens toute la journée.'
J'avais, 20 ans, deux minutes de police à mon actif, et commençais à comprendre, que désormais, le regard des autres allait définitivement changer à mon égard. Un regard que mon père, lui-même flic, à dû supporter bien avant moi. Un regard qui précède en générale une anecdote piquante et pseudo-croustillante sur ''Gégé'', qu'a reçu une amende alors que c'était pas sa faute et qu'il en avait pour cinq minute. J'étais devenu flic, donc anti-gens, voilà une première réflexion qui m'avait laissé coi...
Plus tard, comme surement d'autres flics en devenir, alors que j'aimais bien les nouveaux contactes, je me surprenais à les appréhender, à attendre que la question type et toi tu fais quoi dans la vie? Soit jetée en pâture au milieu d'une tablés de convives (pas tous idiots heureusement) et ne me révèle leur vrai nature, parfois décevante. Je me retrouvais alors propulsé au centre de réplique de mauvais goût, prêt à recevoir des tomates pourries. Je devenais le type qui n'a plus le droit de prendre un verre sans se faire taper le coude, ou celui qui ne peut plus parler sans que ses interlocuteurs hors-sujestisent en prunes ou autres bavures grotesques.
On attend les questions intelligentes qui ne viennent que rarement ou jamais, puis que le sujet s'épuise, et à la fin, vous allez dans le sens des autres en niaisant pour avoir la paix. Avec le temps, on ne fait plus attention, une carapace vous recouvre tout entier, et on ne sais plus qu'une chose à ce sujet, seul un flic peut comprendre un flic. Flic s'est 24h/24. On laisse l'uniforme au vestiaire, mais passer le temps à rechercher le mal tous azimuts pendants des heures, on continue de le faire sur la route qui mène à la maison, puis de la maison au commissariat, puis... tout le temps; avec parfois le sentiment d'en faire pâtir son entourage, en les persuadant de faire attention à ceci, à cela, de ne pas fréquenter tel ou tel endroit à telle ou telle heure.
Au début vous racontez avec une certaine jovialité vos premières interventions, puis en accumulant les horreurs dans la tête, vous préférez les garder pour vous, en vous promettant de ne jamais reproduire ce que vous avez vu, à la maison.
Les collèèèèèèèègues, comme on dit, avec qui vous partagez du stress, des fous rires, plus rarement des larmes, et que vous avez parfois entendus crier au secours à la radio, deviennent un peu une deuxième famille; ceux qui ne ressentent pas cela n'ont pas mis un peu de leur âmes dans ce boulot.
Flic, on le devient, bon ou mauvais. A l'entretien du concours, je me rappelle avoir dit au jury que je voulais voir la réalité du terrain en face. Depuis j'ai été servi, je ne suis plus le même qu'avant s'est sûr.
Alors à ceux qui disent que flic c'est être anti-social, je dirais simplement qu'ils n'ont peut être jamais parlé à des femmes battues ou violées, à des mineurs violents sans scrupules et sans avenir, des personnes ancrées dans leur misère et leur solitude. Ils ne se sont jamais retrouvés des heures durant avec des inconnus à quelques minutes du suicides, ils n'ont jamais eu à mettre des corps humains oubliés, puants et raidis par le temps dans des bâches en plastique.
A ceux qui disent que l'on est bon qu'a mettre des prunes, que l'on est jamais là ou il faut, je penserai qu'il n'ont jamais eu à contrôler des véhicules volés de nuit, à rentrer arme au poing dans des locaux en cours de cambriolage, à se recroqueviller derrière une voiture ou des boucliers pour éviter des projectiles, ils n'ont jamais été encerclés par une foule haineuse prête à en découdre, ils n'ont jamais reçu des victimes en pleures tabassées, menacées, rackettées, humiliées; ils n'ont jamais été la seule (ou derrière) réponse dans des quartiers dévastés par la délinquance ou ils n'ont d'ailleurs jamais mis les pieds.
Les contrevenants mécontent vous répliquent que vous n'êtes pas dans les cités à chasser les voleurs
(oui je rajoute que quand on y est, ces mêmes gens disent mais plutôt que vous acharnez dans les cités car s'est plus facile de s'en prendre aux pauvres, allez dans les beaux quartiers faire respecter les emplacements de parking la réglementation routière...etc Mais la avec les riches vous avez peur !! :$ )
D'ailleurs le contrevenant malgrès sa faute ou même le délinquant, j'ai remarqué une constante, ils finissent tous a vouloir inverser la situations et à vouloir nous faire la morale, mdr!!
Dans les cités, on vous accuse d'en vouloir à la jeunesse en faisant de l'amalgame parfois raciste, et lorsque vous contrôlez certaines personnes on vous sert des ''est-ce que j'ai une tête de délinquant? Vous voyez bien que je ne suis pas un criminel'! À cela on demande à quoi est donc sensé ressembler un délinquant ou un criminel ?
Flic, je ne sais pas ce qui m'attend dans la journée, quel luxe ! Notre métier reste un mystère pour tant de monde. J'ai la chance d''en connaître les coulisses, pour le meilleur, souvent pour le pire. Parfois, ce boulot me torture, entre erreurs, malaises, impuissance, et les bonnes affaires, le sentiments d''avoir apporté de l'aide et d'en avoir immédiatement les effets.
Si c'était à refaire, je signerais de nouveau.
Ps : La police est un métier des plus social, passer des heures a parlementer pour désamorcer des situations conflictuelles lors de différents familiaux, des tensions entres bandes enfin d'éviter à avoir a intervenir et interpeller plus tard, on parle et on parle encore, on tente de calmer et apaiser les esprits, persuader ou écouter, on prends sur soi on avale notre fierté du moment que le calme revienne.
Tout ce temps à écouter les personnes venant de subir un traumatisme de la vie, un accident, les gens dans la rue. A l'époque de mes études en Fac entant que membre de la croix rouge et de la protection civile, je fais beaucoup moins dans le social!!!!!!!!!!!!!
Dire que l'on doit être exemplaire alors que le citoyens de base, énervé à cause de ces enfants, de problèmes professionnels va facilement s'en prendre à nous, outrager voir être violent à notre contacte pour une simple contraventions par exemples et ne pas s'empêcher de nous dire qu'il est pardonnable car lui a des problèmes, a passé une mauvaise journée (comme si les flics n'avaient pas de famille ou de vie sociale et que des problêmes dans le travail ils n'en rencontraient pas, incroyable (et je parle pas de la hierarchie!!!).
J'ai connu ces réactions comportements de gens manquant de recule sur la vie.
Mais qui avec le temps murissent / changent.
Mais après coups ces mêmes personnes ont généralement la mémoire qui flanche lorsque l'on tente de leur rappeler leurs comportement d'antan!!!
La belle soeur et le frère d'une ex étaient très immatures sur certains comportements basiques (par ex l'alcool au volant) et à présent devenus raisonnable, ils ont avec le temps et l'expérience de la vie aidante et à force de nombreuses questions et récits sur ce que j'ai vue en police de la route racontés, changé sans s'en rendre compte et ne se souviennent plus des discours abérants qu'ils tenaient (je peux rouler bourrer y a pas de problème et pis je fais ce que je veux ça regarde que MOI!!).
Je prends cette exemple comme ça car en écrivant je viens de voir une pub sur la sécurité routière, lol!!
Panda qui dit gampaï les amis et Ja Matane